L'équipe Demopaedia sera présente à la Conférence internationale sur la Population de Busan.
Si vous vous rendez à cette conférence, venez assister à notre communication orale qui aura lieu le mardi 27 août de 15h30 à 17h00 (Bexco, pièce 213, Glass Hall, 2e étage). Le nouveau dictionnaire coréen sera également présenté lors d'une conférence organisée par la Fédération coréenne de planification familiale (PPFK) sur "les questions de population & de l'aide publique au développement" (ouverte à tous) à 19h00 (Bexco, pièce 110).

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Dictionnaire démographique multilingue, seconde édition unifiée, volume français

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Dictionnaire démographique multilingue, seconde édition unifiée, volume français
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Limite de responsabilité : Les définitions proposées dans le dictionnaire ont fait l'objet d'un large consensus parmi les démographes mais ne sont pas obligatoirement approuvées par les Nations Unies.

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Introduction à Demopædia | Mode d'emploi | Téléchargements
Préface | Index général | Introduction
Chapitres : 1. Généralités (index du chapitre 1, pages : 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16)
2. Élaboration des statistiques démographiques (index 2, 20, 21, 22, 23)
3. État de la population (index 3, 30,31, 32 | 33 | 34 | 35)
4. Mortalité et morbidité (index 4, 40, 41, 42, 43)
5. Nuptialité (index 5, 50 | 51 | 52)
6. Fécondité (index 6, 60, 61, 62, 63)
7. Mouvement général de la population, reproduction (index 7, 70, 71, 72, 73)
8. Mobilité spatiale (index 8, 80, 81)
9. Démographie économique et sociale (index 9, 90, 91, 92, 93)


801

On étudie sous le nom de mobilité spatiale1, ou mobilité physique1, ou mobilité géographique1 les phénomènes quantitatifs liés aux déplacements2 dans l’espace géographique, d’individus d’une population. On appelle à proprement parler migration3, ou mouvement migratoire3 un ensemble de déplacements ayant pour effet de transférer la résidence (310-6) des intéressés d’un certain lieu d’origine4, ou lieu de départ4, à un certain lieu de destination5, ou lieu d’arrivée5. Ce concept de migration ne s’applique pas aux individus sans résidence fixe : y échappent en particulier les populations nomades (304-2) ou semi-nomades (304-3). On opère parfois la distinction entre migration et déplacement temporaire6 à l’aide de critères fondés sur la durée d’absence7 du lieu d’origine et sur la durée de présence8 au lieu de destination. D’autres déplacements retiennent l’attention par leur régularité cyclique ou leur importance économique et sociologique. Citons les navettes9 de travailleurs entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail, mouvements dont la périodicité est généralement quotidienne ou hebdomadaire, ainsi que les déplacements saisonniers10 à périodicité annuelle. Un déplacement qui n’intéresse un territoire (301-2) que par le fait qu’il le traverse, constitue un transit11. Citons enfin les déplacements touristiques12 ou déplacements de vacances12.

  • 1. On précise mobilité spatiale, pour distinguer cette mobilité de la mobilité professionnelle (921-1) ou de la mobilité sociale (920-4).
  • 3. Migration, s.f. - migrer, v.i, migratoire, adj. : relatif aux migrations. On précise parfois migration spatiale, ou migration géographique, pour éviter toute confusion avec les migrations professionnelles (921-1*) ou les migrations sociales (920-4*). Noter que le mot migration désigne, dans ces expressions, des modifications qui n’entraînent pas forcément un changement de résidence ; chaque fois que c’est possible, il vaut mieux désigner ces modifications par une expression n’utilisant pas le mot migration.
  • 5. Pour les migrations internationales (803-2), le pays d’arrivée est volontiers dénommé pays d’accueil.
  • 9. Navette, s.f. - navetteur (néol.), s.m.
    On utilise parfois les expressions : migration alternante ou migration pendulaire ; le terme navette est préférable.
  • 10. Nous préférons le terme déplacement saisonnier au terme migration saisonnière, parfois utilisé.
  • 11. Transit, s.m. - transiter, v.i. - transitaire, adj. ff. s.m. : individu qui transite. Le terme transit est préférable aux termes migration de transit ou transmigration parfois utilisés.

802

Lorsqu’on n’observe pas de manière continue toutes les migrations, on peut comparer, soit la résidence à une date antérieure1 bien déterminée, soit la résidence antérieure2 à la résidence actuelle3. Dans le premier cas, on appelle migrant4 tout individu dont les résidences en début et en fin de période sont différentes ; au départ de la résidence en début de période, ce migrant était un émigrant5, à l’arrivée dans la résidence actuelle, il est un immigrant6. Dans le deuxième cas où la question porte, en fait, sur la dernière migration7 ou le dernier changement de résidence7, quelle qu’en soit la date, tout individu qui a eu au moins une résidence antérieure différente de l’actuelle est un immigré8 dans cette dernière et un émigré9 de la résidence antérieure. Quand on connaît les lieux de naissance10, tout individu dont la résidence actuelle diffère du lieu de naissance est un non-natif11 de la résidence actuelle. Lorsque la raison de la migration revêt un aspect particulier, on peut qualifier le migrant et parler d'émigrant pour raison politique, religieuse ou éthique 12★ ou d'immigrant pour raison politique, religieuse ou éthique 13★ selon les cas.

  • 4. Un migrant est donc un individu né avant le début de la période considérée et vivant à la fin de cette période. On étend parfois la définition aux enfants nés en cours de période en les rattachant à la résidence de leur mère au début de la période : il s’agit alors de migrants induits. La définition, parfois donnée, du migrant comme un individu qui a fait au moins une migration au cours de la période considérée n’est guère utile en démographie, car un migrant y est le plus souvent décelé à l’aide d’une question sur la résidence à une date antérieure et non sur les migrations depuis cette date.
  • 10. Le lieu de naissance est distinct du lieu de résidence de la mère à la naissance de l’enfant lorsque les coutumes ou l’organisation sanitaire amènent la mère à accoucher hors de son lieu de résidence.
  • 12-13. En allemand, les termes d'“Emigrant” s.m (“Emigratin” s.f) et “Immigrant” s.m (“Immigrantin” s.f) désignent les personnes dont le motif d'émigration ou d'immigration est politique, religieux ou éthique. En français on parle aussi de demandeurs d'asile.

803

Dans les migrations (801-3) intéressant la population d’un État souverain (305-3), une première distinction est faite entre les migrations internes1, ou migrations intérieures1 à cet État, dont le lieu d’origine (801-4) et le lieu de destination (801-5) se trouvent tous les deux compris à l’intérieur de l’État, et les migrations internationales2 qui traversent les frontières de cet État. Ces dernières sont encore appelées migrations externes3 ou migrations extérieures3 à cet État et prennent le nom d’immigration4 ou d’émigration5, suivant que l’État considéré constitue le lieu de destination ou le lieu d’origine de ces migrations. Lorsque l’État est lui-même fractionné en zones, une distinction est faite entre les migrations internes à une zone, que l’on désigne souvent sous le terme de mobilité locale6 ou de mobilité résidentielle6, et les migrations externes à cette zone, que l’on distingue en migrations internationales et migrations internes à l’État. Ces dernières migrations prennent le nom d’immigration interne7 vers cette zone ou d’émigration interne8 de cette zone, suivant qu’elle constitue le lieu de destination ou le lieu d’origine de ces migrations. Lorsqu’on distingue une zone d’origine et une zone de destination, on entend par courant de migrations9, ou courant migratoire9, le nombre de migrations qui s’effectuent de l’une vers l’autre. Le plus important des courants entre deux zones s’appelle le courant dominant10, le plus faible le contre-courant11.

  • 1. Toutes les définitions de ce paragraphe s’étendent sans peine aux migrants, émigrants et immigrants, émigrés et immigrés du § 802, en remplaçant migration par l’un de ces termes. La distinction entre migration interne et migration internationale n’est pas toujours claire, lorsque certains territoires non indépendants de l’État ont cependant une autonomie plus ou moins complète.
  • 2. Lorsqu’il s’agit de navettes (801-9) et non de migrations, on parle de navettes frontalières et de travailleurs frontaliers, ou par abréviation de frontaliers.
  • 4. Immigration, s.f. - immigrer, v.i.
  • 5. Émigration, s.f. - émigrer, v.i.
  • 7. Pour être plus précis, il s’agit d’immigration interne à l’État, vers cette zone, et d’émigration, interne à l’État, de cette zone.

804

Les migrations (801-3) d’un individu au cours d’une période peuvent être distinguées les unes des autres par leur rang de migration1 à partir du début de ladite période. L’intervalle de temps qui sépare l’arrivée (805-3) dans un lieu et le départ (805-4) vers un autre est une durée de résidence2 ou durée de séjour2. On peut également distinguer parmi ces migrations celles qui constituent un retour3 vers la zone initiale, ou vers un lieu de résidence antérieure, et les migrations secondaires4 qui atteignent de nouvelles zones. Lorsqu’on distingue les zones rurales (311-3*) et les zones urbaines (311-4*) de taille croissante, l’émigration rurale5 comporte des migrations par étapes6 ou migrations avec relais6 qui se produisent lorsque l’individu se déplace successivement vers des villes de taille croissante. On parle de migration en chaîne7 entre une série de tailles de villes lorsque la migration nette (805-2) d’une ville de taille donnée est positive par excédent d’immigration du secteur rural et des villes de taille inférieure, sur l’émigration vers les villes de taille supérieure.

  • 5. Le terme exode rural est souvent utilisé, mais n’est pas très satisfaisant dans la mesure où les migrations des zones rurales vers les zones urbaines ne prennent pas toujours la forme d’un exode (807-3).

805

Par opposition au mouvement naturel (201-10), on distingue sous l’expression mouvement migratoire1 la part incombant aux migrations dans le mouvement général de la population (201-9) d’une zone. En termes d’effectifs, ce mouvement migratoire est mesuré par la migration nette2 d’une zone, ou différence entre les entrées3 ou arrivées3, et les sorties4 ou départs4. Cette migration nette est un nombre algébrique et l’on parle d’immigration nette5 lorsque les entrées excédent les sorties, d’émigration nette6 dans le cas contraire. La somme des entrées et des sorties matérialise le volume total des migrations7 d’une zone et est dénommée sa migration totale8. De façon semblable, lorsqu’on travaille sur les migrations qui se produisent entre deux zones, on définit le courant net9 de migration de l’une vers l’autre, comme la différence entre le courant migratoire (803-9) de la seconde vers la première et le courant inverse. La somme algébrique des courants nets entre une zone et le reste du monde constitue donc sa migration nette. Le courant total10 ou le trafic10 entre ces zones est la somme des courants qui s’établissent entre elles.

  • 2. On parle encore de bilan ou de balance migratoire. Les définitions de ce paragraphe s’étendent sans peine aux migrants. On évite généralement des termes du type « migrant net » et l’on parle de préférence d’un nombre net de migrants.
  • 8. Les entrées et les sorties de transitaires (801-11*) sont généralement exclues du calcul de la migration totale. Lorsqu’on distingue les migrations internes à un État de ses migrations internationales, on définit de même la migration nette interne ou la migration nette internationale de cette zone, ainsi que sa migration totale interne ou sa migration totale internationale.

806

On appelle migration spontanée1 une migration (801-3) qui s’effectue sur l’initiative des individus concernés. Lorsqu’ils se déplacent isolément - généralement des travailleurs (351-1) - on parle de migration individuelle2. Lorsque des familles (115-1) entières se déplacent, on parle de migration familiale3. Certaines de ces migrations sont des migrations induites4 par celle du chef de famille (115-1*). Il en va ainsi du regroupement familial 9★, qui désigne la migration des membres de la famille, et notamment des enfants, du chef de famille. Les mouvements de travailleurs provoqués par les conditions de l’emploi et qui intéressent essentiellement la population active (350-1) constituent des migrations de travail5. Les mouvements provoqués par le mariage (501-2) des intéressés constituent des migrations par mariage6. Ceux entraînés par la cessation d’activité (361-3) constituent des migrations par retraite7 ou migrations de retraite7. On parle de chaîne migratoire 8★lorsque le lieu de destination des candidats à l’émigration est préférentiellement celui où des parents ou amis se sont installés et peuvent leur frayer le chemin, parce qu’ils y ont par exemple un logement ou qu’ils peuvent partager avec eux des informations ou leur apporter toute autre forme de soutien.

807

On dénomme migration collective1 une migration plus ou moins organisée qui s’effectue par groupes d’individus ou de familles (115-1). Une migration massive2 est une migration qui intéresse une grande quantité d’êtres humains. Un exode3 est une émigration (803-5) massive et soudaine, effectué sous la pression de quelque calamité, sans intervention des pouvoirs publics.

  • 2. On appelle invasion (envahir, v.t.) une immigration (803-4) massive et soudaine, s’effectuant contre le gré des habitants du territoire envahi, et infiltration une immigration prolongée, s’effectuant par éléments d’importance numérique suffisamment faible pour qu’elle demeure longtemps peu sensible pour les habitants du territoire où elle se produit.

808

On parle de rapatriement1 lorsqu’il s’agit de retours (804-3) vers un lieu d’origine organisés par les pouvoirs publics. On entend par migration forcée2 une migration (801-3) à laquelle les intéressés ont été contraints par les pouvoirs publics. Une migration forcée peut résulter de mesures d’expulsion3 prises à rencontre de certaines catégories d’individus ; ceux-ci se voient alors prescrire de quitter le territoire où ils résidaient, sans qu’aucun lieu de destination (801-5) leur soit assigné. Il en est de même en cas d’évacuation4, opération destinée à vider un territoire de ses habitants, généralement à la suite ou sous la menace de quelque calamité. Les individus qui, tout en étant ainsi contraints de migrer (801-3*), ont conservé une certaine latitude dans le choix de leur lieu de destination, sont appelés des réfugiés5. Les personnes déplacées6 sont, au contraire, des migrants auxquels les pouvoirs publics ont assigné un lieu de destination. Il s’agit souvent de personnes qui ont été comprises dans un transfert de population7, c’est-à-dire dans une migration collective (807-1) forcée, organisée par les pouvoirs publics. De tels transferts résultent parfois d’échanges de populations8 entre États, organisés à la suite de modifications de frontières ou pour éliminer des problèmes de minorités (333-4).

  • 1. Rapatriement, s.m. - rapatrier, v.t.
  • 3. Expulsion, s.f. - expulser, v.t. - expulsé, pp. ff. s.m.
  • 6. Lorsque le déplacement forcé, individuel ou collectif, présente un caractère répressif, on parle de : déportation, s.f. - déporter, v.t. - déporté, pp. ff. s.m.

809

L’adaptation des immigrés (802-8) à leur nouveau milieu s’effectue en général par degrés. A la phase initiale d’accommodation1, pendant laquelle disparaissent leurs principales préventions contre les usages et coutumes du pays d’accueil (801-5*), succède d’ordinaire une phase d’acculturation2, qui se traduit par l’adoption de l’essentiel de ces usages et coutumes. La disparition de toute différence entre les immigrés et la population autochtone (332-2), témoigne de leur assimilation3. La naturalisation (331-1) vient éventuellement tantôt faciliter, tantôt consacrer cette assimilation.

  • 1. On parle volontiers aussi, au figuré, d’acclimatation en ce sens - s’acclimater, v. réfléchi.
  • 3. Assimilation, s.f. - assimiler, v.t. : rendre semblable à soi-même (en parlant de groupes humains) - s’assimiler, v. réfléchi : devenir semblable aux autres - assimilable, adj. : susceptible de s’assimiler - inassimilable, adj. : rebelle à l’assimilation.

810

Il arrive que des immigrés (802-8) en provenance d’un même territoire se groupent sur le territoire de leur pays d’accueil (801-5*), et y conservent l’essentiel de leurs usages et coutumes; ils y constituent alors ce qu’on appelle une colonie1. L’apparition de telles colonies sur des territoires déjà peuplés soulève des problèmes de coexistence2 entre plusieurs populations. Cette coexistence évolue souvent vers la fusion3 entre les populations, par disparition de leurs différences mutuelles, ou vers l’intégration4 de certaines populations par d’autres. Il y a ségrégation5 lorsque plusieurs populations vivent côte à côte sur un même territoire, tout en demeurant séparées par des barrières coutumières ou légales ayant pour effet de limiter les contacts entre elles.

  • 1. Colonie, s.f. - colon, s.m. : membre d’une colonie - coloniser, v.t. : établir une colonie sur un territoire - colonisation, s.f. : action de coloniser. On entend par colonisation intérieure la colonisation de territoires situés à l’intérieur d’un État, par des ressortissants de cet État.
  • 2. Coexistence, s.f. - coexister, v.i.
  • 5. Dans les cas extrêmes, le conflit entre deux populations peut se traduire par un génocide, c’est-à-dire par l’extermination de l’une des populations par l’autre.
    Extermination, s.f. - exterminer, v.t. : anéantir.

811

La politique migratoire1 des États s’insère de façon plus ou moins harmonieuse dans le cadre général de leur politique démographique (105-2). Les lois sur l’immigration2 sont fréquemment restrictives. Elles tendent souvent à promouvoir une immigration sélective3 par des voies plus ou moins directes, tantôt en faisant obstacle à l’immigration (803-4) de certaines catégories d’immigrants (802-6) jugées indésirables, tantôt en accordant une préférence d’admission aux catégories estimées les plus intéressantes. Le procédé du contingentement par quotas4 repose sur l’attribution à chaque catégorie, d’un quota (proportion) servant à déterminer son contingent particulier en fonction du contingent global d’immigrants à admettre au cours d’une certaine période. Il est utilisé notamment pour limiter l’immigration en provenance de certains pays : les quotas attribués aux diverses nationalités (330-4) sont alors volontiers déterminés par référence à la nationalité d’origine5 des habitants du pays d’accueil (801-5*) à une certaine époque. Les mesures tendant à l’aménagement du peuplement6 peuvent être considérées comme faisant partie de la politique migratoire, lorsqu’elles visent à modifier la répartition de la population d’un État sur son territoire par le jeu de migrations internes (803-1).

  • 3. Sélectif, adj. - sélection, s.f.
    À proprement parler, la sélection des immigrants consiste en un choix organisé ouvertement parmi les candidats à l’immigration.
  • 6. Le mot peuplement revêt tantôt un sens actif, désignant alors l’action de peupler, tantôt un sens passif, qui le rend presque synonyme de population. Dans ce dernier cas, une nuance différencie néanmoins les deux termes : peuplement évoque volontiers un rapport avec le milieu physique, une image concrète, alors que population est plus abstrait. Cette différence est particulièrement sensible dans l’emploi des composés : on préfère parler de dépopulation ou de repopulation par le jeu du mouvement des naissances et des décès, et de dépeuplement ou de repeuplement par le jeu des mouvements migratoires (cf. 930-2*).

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