L'équipe Demopaedia sera présente à la Conférence internationale sur la Population de Busan.
Si vous vous rendez à cette conférence, venez assister à notre communication orale qui aura lieu le mardi 27 août de 15h30 à 17h00 (Bexco, pièce 213, Glass Hall, 2e étage). Le nouveau dictionnaire coréen sera également présenté lors d'une conférence organisée par la Fédération coréenne de planification familiale (PPFK) sur "les questions de population & de l'aide publique au développement" (ouverte à tous) à 19h00 (Bexco, pièce 110).

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Dictionnaire démographique multilingue, seconde édition unifiée, volume français

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Dictionnaire démographique multilingue, seconde édition unifiée, volume français
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Limite de responsabilité : Les définitions proposées dans le dictionnaire ont fait l'objet d'un large consensus parmi les démographes mais ne sont pas obligatoirement approuvées par les Nations Unies.

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Introduction à Demopædia | Mode d'emploi | Téléchargements
Préface | Index général | Introduction
Chapitres : 1. Généralités (index du chapitre 1, pages : 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16)
2. Élaboration des statistiques démographiques (index 2, 20, 21, 22, 23)
3. État de la population (index 3, 30,31, 32 | 33 | 34 | 35)
4. Mortalité et morbidité (index 4, 40, 41, 42, 43)
5. Nuptialité (index 5, 50 | 51 | 52)
6. Fécondité (index 6, 60, 61, 62, 63)
7. Mouvement général de la population, reproduction (index 7, 70, 71, 72, 73)
8. Mobilité spatiale (index 8, 80, 81)
9. Démographie économique et sociale (index 9, 90, 91, 92, 93)


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On étudie sous le nom de morbidité1 l’action de la maladie2 sur les populations et l’on distingue la morbidité incidente3 et la morbidité prévalente4 suivant qu’on porte attention aux nouveaux cas de maladie5 ou à la proportion des malades (425-3). L’élaboration des statistiques de morbidité6 est rendue délicate par l’absence de démarcation nette entre l’état morbide7 et la bonne santé. La nosologie8 et la nosographie9 permettent de définir et de classer les maladies.

  • 2. Maladie, s.f. - malade, adj., ff. s.m.
    Comme antonyme de santé, le mot maladie s’emploie exclusivement au singulier; il admet au contraire un pluriel quand il désigne un processus morbide particulier : une affection.

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L’appelation générique de statistiques sanitaires1 revêt un sens plus large que statistiques de morbidité et recouvre toutes les statistiques concernant la santé de la population. On y comprend d’ordinaire les statistiques de mortalité par cause2. Le classement des décès par causes de décès3 est compliqué par l’existence, à côté de causes simples de décès4, de causes multiples de décès5, ou causes complexes de décès5. Dans ce dernier cas, on peut distinguer : soit la cause immédiate du décès6, ou cause directe du décès6, ou cause terminale du décès6, et les causes antécédentes du décès7, ou causes concomitantes du décès7 ; soit la cause initiale du décès8, ou cause principale du décès8, et les causes associées du décès9, ou causes contributives du décès9, ou causes secondaires du décès9. Les taux de mortalité par cause10 sont souvent exprimés "pour 100 000" (sous-entendu : habitants). On considère aussi la proportion des décès par cause11, parmi les décès de toute cause. Ces proportions, calculées dans un groupe d’âge particulier ou pour la population générale, renseignent sur la structure des décès par cause 12★.

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Le décès ou l’incapacité (cf. 426-2) peuvent être la conséquence, soit d’une maladie (420-2), soit d’un traumatisme1, ou blessure1, soit encore d’une intoxication2, ou empoisonnement2. Les traumatismes et intoxications peuvent être causés, soit par des accidents3, soit par des violences4. Parmi ces dernières, on peut distinguer les suicides5 et tentatives de suicide5 d’une part, et les homicides volontaires6, blessures volontaires6 et empoisonnements criminels6 d’autre part. On classe généralement à part les décès par faits de guerre7 et blessures par faits de guerre7.

  • 1. Blessure, s.f. - blessé, pp. ff. s.m.
  • 3. On doit préférer l’expression décès par accident à décès accidentel ; cette dernière dénomination peut en effet s’opposer à décès naturel, pour désigner tout décès dû à une cause autre que la maladie ou la sénilité (424-7).
  • 4. Noter que l’expression mort violente peut s’appliquer à des décès par accident.
  • 6. L’homicide involontaire, ou homicide par imprudence, est généralement considéré comme un accident.
  • 7. L’expression décès de guerre est moins précise, pouvant revêtir le sens de décès occasionnés par la guerre.

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On appelle endémie1 une maladie qui atteint une population de matière permanente, par opposition à l’épidémie2 qui se propage et disparaît en un temps assez court; une épidémie qui s’étend à un grand nombre de pays est appelée pandémie3. Certaines maladies transmissibles4 sont l’objet d’une attention particulière, parce qu’elles sont susceptibles de se propager rapidement; on les appelle maladies épidémiques5, et elles font l’objet de statistiques spéciales dénommées statistiques épidémiologiques6. L’établissement de telles statistiques est facilité, en de nombreux pays, par l’inclusion de la plupart de ces maladies parmi les maladies à déclaration obligatoire7. Du point de vue de leur mode habituel d’évolution, on distingue parfois les maladies chroniques8, à évolution lente, et les maladies aiguës9, à évolution rapide.

  • 1. Endémie, s.f. - endémique, adj.
  • 4. Les expressions maladie transmissible, maladie contagieuse et maladie infectieuse ne sont pas synonymes. La dénomination maladie contagieuse ne s’applique qu’à des maladies susceptibles de se transmettre directement de l’homme à l’homme : ainsi le paludisme, maladie transmissible, n’est pas une maladie contagieuse. D’autre part, certaines maladies infectieuses — les infections puerpérales, p. ex. — ne sont pas, à proprement parler, des maladies transmissibles.
  • 6. Épidémiologique, adj. - épidémiologie, s.f. : le sens de ce dernier mot s’est beaucoup étendu; il englobe maintenant l’étude des relations d’un phénomène biologique ou médical avec divers facteurs, le tabac, par exemple, dans « l’épidémiologie du cancer du poumon ».
  • 7. Certaines législations prévoient, en outre, des maladies à déclaration facultative.

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Certains aspects de la mortalité présentent un intérêt particulier en démographie : la mortalité endogène1 ou mortalité biologique1, qui provient de la constitution génétique de l’individu, des malformations congénitales2, du traumatisme obstétrical ou de la dégénérescence liée au vieillissement de l’organisme; la mortalité exogène3 qui, à l’opposé, provient de causes extérieures, comme les maladies infectieuses (423-4) ou parasitaires et les traumatismes accidentels, à l’exception du traumatisme obstétrical. On porte aussi une attention particulière à l’ensemble des maladies et traumatismes liés à la grossesse (602-5), à l’accouchement (603-4) et à l’état puerpéral4. Ce groupe de maladies et traumatismes est à l’origine de la mortalité maternelle5; pour étudier celle-ci, on utilise le taux de mortalité maternelle6, rapport des décès d’une année relevant de la mortalité maternelle aux naissances de cette même année. La sénilité7 retient, elle aussi, l’attention, mais indirectement, parce qu’aux âges élevés la trop grande fréquence des décès attribués à cette cause est un signe de mauvaise déclaration des causes de décès.

  • 1. Cette distinction de l’endogène et de l’exogène est utilisée dans l’étude de la mortalité infantile (410-1) que l’on peut décomposer en mortalité infantile endogène et mortalité infantile exogène.
  • 3. Voir note précédente.
  • 4. L’expression mortalité puerpérale désigne la mortalité de la période puerpérale, c’est-à-dire de la période d’alitement qui succède à l’accouchement. Cette période était autrefois désignée par le mot couches (604-1*) qui a perdu son sens étymologique pour devenir synonyme d’accouchement.
  • 7. Sénilité, s.f. : affaiblissement par la vieillesse (324-6) - sénile, adj. : qui se rapporte à la vieillesse.

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Les principaux indices de mesure de la morbidité1 (cf. 420-1) se rapportent soit à la fréquence des maladies, soit à leur durée, soit à leur gravité. Ces indices (132-4) peuvent être calculés par maladie (420-2) ou pour l’ensemble des maladies. Par analogie avec le taux de mortalité(401-2), on appelle taux de morbidité incidente2 le rapport des nouveaux cas de maladie (420-5) observés dans un groupe pendant une certaine période à l’effectif moyen du groupe étudié. Un autre indice de la fréquence des maladies est constitué par la proportion des malades3 à un moment donné dans le groupe étudié. Il ne faut pas confondre la durée moyenne des cas de maladie4 et le nombre moyen de journées de maladie5 ; dans le premier indice, le nombre total de jours de maladie est rapporté au nombre total de cas, dans le second à la population moyenne de l’année. La gravité des maladies peut être mesurée par le taux de létalité6, ou taux de mortalité clinique6, qui exprime la fréquence des décès (401-3) parmi les malades, ou plus précisément la proportion, parmi les cas de maladie constatés, de ceux dont l’issue a été fatale.

  • 3. On trouve aussi taux de morbidité préva lente, qui établit une analogie formelle, injustifiée, avec la morbidité incidente, et fréquence globale des maladies, plus long et moins précis que proportion des malades.
  • 4. Ne sont d’ordinaire comprises dans le calcul que les maladies d’une durée supérieure à un certain délai de carence, introduit dans les systèmes d’assurance pour éviter l’indemnisation des incapacités (cf. § 426) de très courte durée.
  • 6. On écrit aussi taux de léthalité.

426

Le mot déficience1 désigne tout défaut physique, fonctionnel ou psychique, qui résulte d’une maladie (420-2), d’un traumatisme (422-1) ou d’une malformation congénitale (424-2) ou héréditaire. Les maladies et les accidents peuvent rendre une personne incapable de faire son travail habituel ; cette incapacité de travail2 peut être absolue ou partielle. Il y a incapacité permanente3 ou invalidité4 lorsque l’incapacité, absolue ou partielle, est définitive ; elle ouvre des droits pour incapacité professionnelle 7★ ou incapacité de travail 8★. Le risque d’invalidité5 est la probabilité qu’a une personne valide d’âge exact x de devenir invalide dans l’année qui suit, ou au cours de n années à partir de ce même âge exact. Les tables d’entrée en invalidité6 contiennent une ou plusieurs séries d’indices relatifs à l’invalidité : risque d’entrée en invalidité, nombre de personnes valides à chaque âge, etc.

  • 4. Invalidité, s.f. - invalide, adj.
  • 6. L’expression table d’invalidité, construite comme table de mortalité (432-1), serait préférable.

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Préface | Index
Chapitres : Introduction | 1. Généralités (index du chapitre 1) | 2. Élaboration des statistiques démographiques (index 2) | 3. État de la population (index 3) | 4. Mortalité et morbidité (index 4) | 5. Nuptialité (index 5) | 6. Fécondité (index 6) | 7. Mouvement général de la population, reproduction (index 7) | 8. Mobilité spatiale (index 8) | 9. Démographie économique et sociale (index 9)
Pages : 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 20 | 21 | 22 | 23 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 40 | 41 | 42 | 43 | 50 | 51 | 52 | 60 | 61 | 62 | 63 | 70 | 71 | 72 | 73 | 80 | 81 | 90 | 91 | 92 | 93