L'équipe Demopaedia sera présente à la Conférence internationale sur la Population de Busan.
Si vous vous rendez à cette conférence, venez assister à notre communication orale qui aura lieu le mardi 27 août de 15h30 à 17h00 (Bexco, pièce 213, Glass Hall, 2e étage). Le nouveau dictionnaire coréen sera également présenté lors d'une conférence organisée par la Fédération coréenne de planification familiale (PPFK) sur "les questions de population & de l'aide publique au développement" (ouverte à tous) à 19h00 (Bexco, pièce 110).
Vous pouvez télécharger les volumes français, anglais, italien, thaï en différents formats électroniques ou les commander sur papier à prix coûtant.
Dictionnaire démographique multilingue, seconde édition unifiée, volume français
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Limite de responsabilité : Les définitions proposées dans le dictionnaire ont fait l'objet d'un large consensus parmi les démographes mais ne sont pas obligatoirement approuvées par les Nations Unies. Prière de se référer à la page de discussion pour d'éventuels commentaires. |
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L’eugénisme1 est une théorie qui a étudié le rôle de l’hérédité2, c’est-à-dire la propriété qu’ont les individus de transmettre à leurs enfants biologiques une partie de leurs caractères héréditaires3, couleur des yeux par exemple. Les caractères acquis4, par l’exercice d’une certaine activité par exemple, ne se transmettent pas d’une génération (cf. 116-3) à la suivante. On appelle caractère létal5 un caractère qui entraîne la mort prématurée du produit de conception (602-6), qui ne parvient généralement pas à terme.
- 1. Eugénisme, s.m. - eugénique, s.f. : synonyme d’eugénisme - eugénique, adj.
- 2. Hérédité, s.f. - héréditaire, adj.
- 5. Létal, adj. orthographié souvent à tort léthal (de "lethum", mauvaise forme latine de "letum", mort).
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La transmission des caractères héréditaires (910-3) se fait par l’intermédiaire des gènes1 que les enfants héritent de leurs parents. La science de la transmission des gènes et des caractères dont ils sont les véhicules est dénommée génétique2. Les gènes sont portés par les chromosomes3, longs filaments d’ADN (acide désoxyribonucléique), situés dans le noyau des cellules. La position d’un gène sur le chromosome est appelée son locus4 ; les gènes qui occupent un même locus agissent sur un même caractère ; cette action peut présenter des variantes, en nombre petit ou grand ; à chacune de ces variantes correspond un allèle5 ou une classe d’allélisme5 du gène occupant le locus considéré. La cellule nouvelle formée par l’union de deux gamètes6, ou cellules sexuelles, lors de la conception, est appelée zygote7.
- 1. L’ensemble des gènes dont un individu est porteur constitue ce qu’on appelle son patrimoine génétique.
- 2. Génétique, s.f. - génétique, adj. - généticien, s.m. : spécialiste de la génétique.
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L’ensemble des deux gènes (911-1) d’un individu en un même locus est appelé génotype1 ; le génotype est qualifié d’homozygote2 si les deux gènes appartiennent à la même classe d’allélisme (911-5) ; il est dit hétérozygote3 dans le cas contraire. Le phénotype4 est la manifestation extérieure d’un caractère, résultant de l’interaction du génotype et de l’environnement. Si un individu hétérozygote (AA’) ne se distingue pas de l’homozygote (AA), l’allèle (911-5) A est dit dominant5 sur l’allèle A’, et A’ est qualifié de récessif6 vis-à-vis de A. Les gènes sont susceptibles de modifications brusques et apparemment aléatoires, dénommées mutations7. La panmixie8, c’est-à-dire la conclusion des unions indépendamment de toute appartenance à des groupes, réalise la dissémination uniforme des gènes au sein des populations.
- 5. Dominant, ppr. ff. adj. - dominance, s.f.
- 6. Récessif, adj. - récessivité, s.f.
- 7. Mutation, s.f. - muter, v.i. - mutant, ppr. ff. adj. : qui a muté, prédisposé à muter.
- 8. Panmixie, s.f. - panmictique, adj.
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Une distinction a été faite entre l'eugénisme positif1 (cf. 910-1) visant à augmenter le nombre de personnes censées avoir des caractéristiques souhaitables, et l'eugénisme négatif2 visant à restreindre la reproduction des personnes susceptibles de transmettre des caractéristiques indésirables ou des maladies héréditaires3. Certaines législations prévoient la stérilisation eugénique4 (cf. 631-1), obligatoire ou facultative, des porteurs de certaines de ces maladies. Le certificat prénuptial5 est parfois utilisé pour renseigner les candidats au mariage (501-4) sur la qualité probable de la descendance de l’union (501-3) projetée, afin de décourager les unions dysgéniques6, c’est-à-dire les unions susceptibles de donner naissance à des porteurs de maladies héréditaires.
- 3. L’individu atteint de maladie héréditaire qui a attiré l’attention sur la famille à laquelle il appartient est appelé proposant.
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La probabilité qu’a un individu atteignant l’âge de reproduction d’avoir tel nombre d’enfants atteignant ce même âge peut dépendre de son génotype (912-1). Cette reproduction différentielle est appelée sélection1 ; la valeur sélective2 d’un génotype est ainsi proportionnelle à ce nombre d’enfants ; la valeur sélective moyenne3 d’une population est égale à la moyenne des valeurs sélectives des génotypes de ses membres. Lorsque les génotypes ont des valeurs sélectives inégales, la présence des génotypes de moindre valeur sélective est qualifiée de fardeau génétique4. Dans une population de petit effectif (101-7), la fréquence de chaque gène (911-1) dans la population peut varier de manière purement aléatoire ; cette variation est appelée dérive génétique5. On appelle respectivement structure génique6 et structure génotypique7 d’une population, pour un locus (911-4), l’ensemble des fréquences des divers allèles (911-5) et l’ensemble des fréquences des divers génotypes, en ce locus.
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Chez un individu consanguin, c’est-à-dire un individu dont les parents ont un ou plusieurs ancêtres communs connus, deux gènes (911-1) d’un même locus (911-4) sont dits gènes identiques1 par descendance s’ils sont la copie d’un même gène ancêtre. La probabilité que le génotype (912-1) d’un individu pris au hasard dans la population soit formé de deux gènes identiques est appelée coefficient moyen de consanguinité2, ou coefficient α de Bernstein2, de la population. Le coefficient moyen de parenté3 d’une population est la probabilité que soient identiques deux gènes situés en un même locus et appartenant à deux individus distincts pris au hasard dans la population.
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